Cédric DRESCH

Résumé de la thèse

A l’échelle mondiale, la consommation de fruits et de légumes ne satisfait pas les recommandations de l’OMS : cet état de fait concerne également la France. Deux hypothèses principales associées à ce défaut sont identifiées et sont d’ordre :

-          Financière : le cout des fruits et légumes peut être jugé élevé par les ménages modestes.

-          Usuelle : la plupart d’entre nous ne souhaitons pas changer de régime alimentaire pour évoluer vers des produits « riches » en nutriments (épinards, brocolis).

Un produit consommé en grande quantité et d’importance économique est la laitue. En effet, pour le consommateur, la laitue véhicule une image de fraîcheur et de santé, elle est une source minéraux et de fibres et contient des phytomicronutriments tels que le folate ou la lutéine (Kim et al., 2016).  La production a lieu toute l’année grâce à deux modes majeurs distincts en fonction de la saison, la culture sous abri de novembre à mai et en plein champ pour le reste de l’année. Cependant, de manière à répondre à l’ensemble des attentes mondiales, des cultures péri et intra-urbaines ont vues le jour.

Futura Gaïa, entreprise basée au Mas de Polevelière à Rodilhan, est la première pierre d’un projet global qui vise à déployer en France et en Europe un modèle d’agriculture verticale contrôlée. L’ambition de Futura Gaïa est de faire de ce mode novateur de culture de végétaux un des maillons de la réponse aux défis de l’alimentation des générations futures dans un souci de santé, de respect de l’environnement, d’adaptation aux bouleversements climatiques mais aussi de dimension sociétale de la question alimentaire.

Pour cela, la solution Futura Gaïa repose sur une base technologique innovante utilisant le système GiGrow. Il s’agit d’une ferme rotative d’intérieur. La rotation engendre un stress mécanique dont les effets sont connus comme notamment le renforcement des tissus dû à une répartition différentielle de l’auxine. De plus, ce système permet un éclairement homogène entre toutes les plantes.

La lumière est un facteur dans le développement et la croissance des plantes. En effet, elle est directement impliquée dans le métabolisme primaire en permettant la photosynthèse et est capable d’affecter plus globalement le fonctionnement physiologique et la composition biochimique des plantes. Ainsi, remplacer l’apport lumineux solaire par une lumière artificielle permet des créer des conditions agronomiques nouvelles en modulant la photopériode, la qualité (longueur d’onde) ou la quantité de lumière.

Futura Gaia souhaite améliorer sa productivité en jouant sur l’apport de lumière. L’objectif de cette thèse est donc d’utiliser les contraintes environnementales comme un levier pour accroître le bénéfice nutritionnel des fruits et légumes sans recourir à la sélection variétale.