Soutenance de thèse de Imane BOUKHERS

Le 22 Août 2022 à 15H00 à l'Amphi Alliot du Cirad

Etude et valorisation du potentiel antioxydant, de l’effet anti-inflammatoire et de l’index glycémique de farines issues de légumes amylacés : Manihot esculenta, Ipomoea batatas, Canna edulis et de leurs sous-produits

Jury

Guylène Aurore, Professeur, Université des Antilles - Rapporteur
Thierry Regnier, Professeur, Université d’Afrique du Sud - Rapporteur
Christian Dubos, Directeur de Recherches, INRAE, SupAgro - Examinateur
Génica Lawrence, Maître de conférences, Université des Antilles - Examinateur
Patrick Poucheret, Maître de conférences, Université de Montpellier  - Directeur de thèse

Résumé

Les plantes amylacées jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire en Afrique et dans les zones tropicales. Elles se caractérisent par une teneur élevée en amidon, ne contiennent pas de gluten et peuvent donc être une excellente source de glucides, y compris pour les sujets atteints de maladie cœliaque.
La production mondiale de manioc augmente chaque année, notamment en Afrique ou ce tubercule est l’une des bases de l’alimentation quotidienne. Cependant, peu d’études ont évalué l’activité biologique de cette source d’amidon. De la même manière, peu d’études se sont focalisées sur la patate douce à chair orange ou le conflore. Sur cette base, mes travaux de thèse ont porté dans un premier temps sur l’évaluation des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires des extraits de farines de ces trois espèces ainsi que sur la détermination de leurs compositions physico- et phyto-chimiques.
Dans un second temps, dans une démarche d’optimisation du potentiel bioactif de la farine de manioc, l’évaluation des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de certains sous-produits a été réalisée. Il s’agit des feuilles des plantes ainsi que les eaux récupérées lors du processus de fabrication par voie humide de la farine.
Les résultats de cette étude indiquent que la farines de patate douce à chaire orange ainsi que celle de conflore inhibent fortement les productions de NO, PGE-2, TNF- α , IL-6 et MCP-1 de manière concentration-dépendante tandis que celle de manioc montrent des inhibitions beaucoup moins importantes. Toutefois, les feuilles de la plante de manioc possèdent un pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire très important qui pourrait suggérer leur utilisation comme aliment, produit nutraceutique ou encore contribuer dans l’enrichissement de la farine de manioc dont la consommation est quotidienne dans des pays où la malnutrition est plus fréquente.
Les résultats de mon étude indiquent également qu’au cours de la fabrication des farines de manioc par voie humide, certains composés sont perdus dans les eaux, notamment des composées phénoliques à potentiels antioxydants.

Publiée : 06/10/2022