Qualité des fruits et légumes et conservation post-récolte - Équipe 4

Thématiques de recherche

Date de mise à jour : 20 mars 2024

L'équipe travaille sur les thématiques 9 et 10 de l'UMR

Étude par une approche intégrée de l’influence des itinéraires techniques et des variations génétiques sur la qualité des fruits et légumes frais 

Si la connaissance et l’application des technologies post-récolte peuvent permettre de maintenir la qualité des produits végétaux après récolte, il est aujourd’hui reconnu que les recherches effectuées dans le domaine pré-récolte ouvrent la voie à l’optimisation de la qualité finale des fruits et légumes.

L’équipe a été engagée grâce à des collaborations vers de nouveaux travaux intégratifs sur l’amélioration du comportement physiologique des produits végétaux en post-récolte en lien avec une connaissance et un contrôle des conditions culturales et des caractéristiques variétales. Cette stratégie découle de la nécessité d’une meilleure maîtrise des caractéristiques des produits étudiés et notamment de leur état de maturité physiologique. L’étude des facteurs pré-récolte majeurs modulant la physiologie post-récolte et l’identification de nouvelles technologies, permettront d’adapter les conditions pré-récolte en vue d’une optimisation des attributs de qualité.

Cette approche intégrée doit permettre d’apporter certains éléments de réponse sur les déterminismes génétiques et environnementaux de qualité des produits végétaux frais en post-récolte et sur l’identification de marqueurs physiologiques et biochimiques associés.

Par une approche plus systémique, nous espérons pouvoir contribuer à la compréhension des mécanismes de l’élaboration de la qualité et de ses différents niveaux de complexité. Les expérimentations, combinées à la construction de modèles prédictifs, doivent permettre d’optimiser la qualité à la récolte en vue d’une meilleure conservation post-récolte, d’appréhender les problématiques telles que la senescence et la résistance à la déshydratation des légumes-feuilles, la sensibilité à l’infection par des pathogènes et d’une manière générale, les désordres physiologiques post-récolte. 

Développement de techniques et d’approches innovantes pour l’amélioration de la qualité post-récolte des fruits et légumes frais 

L’équipe poursuit des recherches sur le développement de technologies physiques et biologiques applicables en production ou en post-récolte et leurs impacts sur la qualité des fruits et légumes frais.

Les traitements physiques en question sont principalement les rayonnements dans le spectre visible ou non, les ondes acoustiques, et les traitements thermiques ou encore l’utilisation de l’ozone et ont pour objet de maintenir une qualité fonctionnelle, nutritionnelle et sanitaire.

A titre d’exemple, les éclairements visibles de faible intensité, comme les traitements thermiques, réduisent le brunissement enzymatique des zones de coupes et ont une influence sur la sénescence des tissus végétaux. 

Les ondes acoustiques et l’ozone sont utilisées pour améliorer la qualité sanitaire des végétaux après récolte.

Parmi les moyens déployés pour lutter contre les maladies post-récolte, les traitements biologiques occupent une place grandissante car ils consistent en l’utilisation de produits naturels alternatifs aux traitements chimiques. Les projets en cours sur différents sites ont pour objet d’étude des pathosystèmes qui déprécient la qualité commerciale des produits frais ou avant transformation comme la tache noire de l’ananas, l’anthracnose de la mangue ou de la banane et le Frekle de la banane. Les traitements biologiques étudiés pour lutter contre ces maladies sont l’utilisation des souches bactériennes antagonistes, l’application d’huiles essentielles, et/ou l’application d’éliciteurs constitués de fragments de champignons. Dans le cadre de l’utilisation de souches bactériennes antagonistes, il s’agit aussi pour l’équipe d’étudier la nature des métabolites antifongiques et leur condition de production.

D’autres méthodes peuvent être envisagées tels que les enrobages à base de différentes substances naturelles. Ces voies de recherche et développement peuvent être complémentaires à l’utilisation de traitements physiques plus classiques ou plus innovants tels que ceux décrits ci-dessus.

Des éléments de compréhension doivent être apportés sur les mécanismes mis en jeu dans ces traitements. Dans le cas des traitements physiques, il s’agit de à la fois d’améliorer la compréhension des processus de sénescence et (ou) de maturation afin d’optimiser l’efficacité des technologies. En ce qui concerne les traitement biologiques, il s’agit globalement d’étudier et de comprendre l’impact des traitements d’élicitation sur la synthèse des composés secondaires participant à la valeur fonctionnelle (composés antifongiques), à la valeur micronutritionnelle des fruits et légumes et contribuant aux défenses contre les maladies.

Date de mise à jour : 20 mars 2024